
PRÉSENTATION
La Maison Impériale du Mandé
Ancrée dans l’héritage impérial du Mandé, la Maison Impériale du Mandé incarne la continuité d’une souveraineté légitime, forgée par l’histoire et reconnue par les autorités traditionnelles du Mandé. Elle perpétue l’héritage des souverains mandingues qui ont façonné l’un des plus grands empires de l’histoire africaine, un empire qui a vu le jour au XIIIe siècle, en 1235, avec l’avènement de Soundjata Keita, et dont la grandeur a traversé les âges. Ce royaume, fondé il y a près de 800 ans, a marqué l’histoire par l’autorité éclairée de Soundjata Keita et par la prospérité qu’il a su instaurer. Bien plus qu’un simple vestige du passé, la Maison du Mandé est aujourd’hui un acteur vivant, pleinement inscrit dans le présent, témoignant de la résilience et de la permanence des institutions traditionnelles du Mandé. Loin d’être une simple évocation historique, cette Maison trouve sa légitimité dans la reconnaissance qui lui a été accordée par l’Assemblée des 17 chefs coutumiers du Mandé, qui, en décembre 2023, ont proclamé Le Mansaren Hashim Keita comme héritier du trône impérial. Cette proclamation, réalisée selon les pratiques ancestrales établies à Kurukan Fuga en 1235, réaffirme l’autorité traditionnelle du Mandé et inscrit la Maison Impériale dans une lignée ininterrompue de souverains mandingues. Elle est, aujourd’hui encore, le symbole de l’unité et de la pérennité d’un empire dont l’influence ne s’est jamais éteinte.
Depuis sa fondation au XIIIe siècle, l’Empire du Mâli ayant existé plus de 375 ans, s’est imposé comme un modèle de gouvernance et de prospérité, s’étendant du Sahara aux côtes atlantiques, rayonnant par sa puissance économique, intellectuelle et spirituelle. Cet héritage, loin de se limiter aux pages de l’histoire, continue de vivre à travers la Maison du Mandé, qui perpétue les traditions de justice, de tolérance et d’ouverture qui firent la force de l’Empire. La reconnaissance de cette légitimité par des institutions modernes telles que le Haut Conseil National du Mali, le Ministère de la Décentralisation du Mali et le Conseil Islamique des Ivoiriens de France, témoigne de la permanence de cette autorité au-delà des vicissitudes du temps.
La Légitimité de la Royauté selon la Tradition Islamique
La Maison du Mandé s’inscrit dans l’héritage des grandes dynasties impériales qui ont façonné l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, notamment l’Empire du Mâli, fondé sur des principes de justice, de prospérité et de piété. Cet héritage trouve une résonance dans la tradition islamique, où la monarchie est reconnue comme une institution voulue par Allah pour le bien de Ses serviteurs.
Le Saint Coran affirme :
"Il a fait surgir parmi vous des prophètes, Il a fait de vous des rois et Il vous a donné ce qu’Il n’a donné à nul autre parmi les peuples." (5:21).
Ce verset illustre que la royauté est un don divin, une bénédiction accordée à certaines lignées pour guider leur peuple avec sagesse et droiture. Dans cet esprit, la Maison du Mandé perpétue la mission de protection et de service aux communautés du Mandé et de l’Empire du Mâli, en s’appuyant sur des valeurs de justice et de bienveillance.
La tradition islamique enseigne également que chaque époque voit émerger un dirigeant en fonction de l’état de son peuple. Al-Fattini rapporte dans Tadhkira al-Mawdu`at :"Si Allah veut la réforme d’un peuple, Il leur envoie un dirigeant vertueux. S’Il veut leur perte, Il leur envoie un roi qui causera leur ruine."
Cette vision rappelle la responsabilité inhérente à la souveraineté : un roi n’est pas seulement un détenteur de pouvoir, mais un serviteur du bien commun, chargé de garantir la justice et la stabilité. L’Empire du Mâli, sous Soundjata Keita, incarna cette mission en établissant un équilibre entre la tradition et la spiritualité, posant ainsi les fondements d’un règne prospère et respecté.
Le Prophète Muhammad (ﷺ) lui-même évoqua la pérennité de la royauté après lui : "Après moi, il y aura une royauté." (Al-Dhahabi).
Cette prophétie souligne que la monarchie demeure une forme de gouvernance légitime dans l’Islam, pourvu qu’elle soit exercée dans l’équité et la crainte d’Allah. Le Mahdi attendu (AS) est d’ailleurs décrit comme un roi qui restaurera la justice et l’équité après une période d’oppression, réaffirmant ainsi le rôle du souverain comme protecteur et guide de son peuple.
Toutefois, comme le rappelle Cheikh Sa'di Shirazi dans Le Gulistan : "Que jamais ne gouverne un royaume un prince qui n’est pas un obéissant serviteur de Dieu."
Cette sagesse résonne profondément avec la vocation de la Maison du Mandé, qui veille à incarner les valeurs de droiture, de service et d’humilité. La royauté, lorsqu’elle est exercée avec piété et sens du devoir, devient un instrument au service du bien, un reflet de l’ordre divin sur Terre.
Ainsi, la Maison du Mandé s’inscrit dans cette continuité, perpétuant un héritage ancestral tout en répondant aux défis de son époque, dans un esprit de bienveillance et de justice.
La Souveraineté au-delà du Trône : L’Héritage des Monarchies Déchues
La souveraineté, dans son essence, est un droit absolu, perpétuel, inaliénable et imprescriptible, comme l'ont souligné des penseurs tels que Jean Bodin et Emer de Vattel. Selon ces principes, un souverain détient quatre attributs fondamentaux : le ius imperii (droit de gouverner), le ius gladii (monopole légitime de la force publique), le ius majestatis (droit d’être honoré et reconnu), et le ius honorum (droit d’accorder distinctions et récompenses). Ces droits subsistent tant qu’ils n’ont pas été formellement abdiqués ; même en cas d’exil ou de déposition, ils continuent d’exister de jure, c’est-à-dire en droit. Des précédents historiques illustrent cette réalité : le roi Albert Ier de Belgique gouverna symboliquement depuis l’exil durant la Première Guerre mondiale ; l’empereur Haïlé Sélassié d’Éthiopie vit sa dynastie continuer d’exister malgré sa déposition en 1974. Ces exemples démontrent que la souveraineté peut survivre à la perte du pouvoir effectif et être maintenue sur les plans symbolique, culturel ou diplomatique. La reconnaissance de cette souveraineté repose souvent sur le droit coutumier et les traditions dynastiques. De nombreuses maisons impériales déchues continuent d’incarner une autorité morale et culturelle : ainsi en est-il de la Maison impériale d’Éthiopie, ou encore de la Maison impériale du Vietnam, dont les descendants jouissent toujours d’un prestige social et honorifique.
Le cas de l’Empire du Mâli s’inscrit dans cette continuité. Bien que l’Empire ait connu un déclin politique à partir de 1610, ses institutions traditionnelles et ses autorités coutumières n’ont jamais totalement disparu. Elles demeurent actives et reconnues, même au sein des républiques modernes issues de l’éclatement de la Fédération du Mali (1959-1960), qui regroupait initialement le Sénégal, la République soudanaise (actuel Mali), la Haute-Volta (Burkina Faso) et le Dahomey (Bénin). Ainsi, la Maison Impériale du Mandé, en sa qualité d’héritière des traditions et des principes de l’Empire du Mâli, incarne aujourd’hui la continuité impériale. Cette légitimité repose sur la reconnaissance traditionnelle des chefs du Mandé réunis au sein de la Gbara, et sur la reconnaissance coutumière persistante de diverses autorités communautaires modernes. Le Mansaren du Mandé, en tant qu’héritier désigné de la branche aînée des Keita, reçoit un mandat moral, culturel et historique au service des peuples mandingues.
Ce modèle d’intronisation, respectueux des traditions ancestrales et des équilibres coutumiers, démontre que la perte d’un trône effectif n’annule pas les droits dynastiques. Ceux-ci peuvent se perpétuer dans une fonction symbolique, honorifique et représentative. La Maison du Mandé demeure, à ce titre, un acteur influent sur les plans culturel, moral et historique — gardienne vivante d’un empire dont l’héritage, bien qu’atteint politiquement en 1610, conserve sa pleine légitimité à travers la mémoire, les valeurs et les engagements de ses descendants.
Les fonctions au sein de la Maison du Mandé
Au sein de la Maison du Mandé, diverses charges impériales assurent le bon fonctionnement de l'administration, de la gestion des affaires internes et de la représentation de l'héritage impérial. Ces fonctions sont essentielles pour maintenir l'ordre, garantir le respect des traditions et orchestrer les différentes initiatives menées au service de la Maison du Mandé. Chacune de ces responsabilités est attribuée en fonction du mérite, de la compétence et de l'engagement envers la préservation des valeurs impériales. Il est important de souligner que bien que ces charges soient vitales pour le bon déroulement des activités de la Maison, elles ne sont en aucun cas héréditaires. Chaque titulaire de charge est nommé pour son aptitude à remplir les missions qui lui sont confiées et peut, le cas échéant, être révoqué à tout moment en raison de circonstances exceptionnelles ou de manquements à ses devoirs. Ainsi, la flexibilité et l'adaptabilité de ces responsabilités garantissent que celles et ceux qui les exercent demeurent en phase avec les exigences dynamiques de l'époque, tout en servant avec dignité et rigueur l'héritage et la pérennité de la Maison du Mandé.
Le Chancelier de la Maison du Mandé

Le Chancelier conseiller des Mansas de l’Empire du Mâli
Dans l’organisation politique raffinée de l’Empire du Mali, fondé au XIIIe siècle par Soundjata Keita, le pouvoir impérial ne reposait pas uniquement sur la puissance militaire ou l’étendue territoriale, mais aussi sur un système de gouvernance fondé sur la consultation, la sagesse et l’équilibre. Au cœur de ce système se trouvait une figure essentielle : le Sandaki, premier conseiller du Mansa. Le Sandaki (ou San–daki, littéralement "grand maître" ou "maître principal") était bien plus qu’un assistant ou un ministre : il était le plus proche conseiller du souverain, et son rôle consistait à accompagner, éclairer et guider le Mansa dans la prise de décisions stratégiques, politiques, diplomatiques et judiciaires. Il représentait la voix de la raison, la mémoire des règles coutumières et la continuité du savoir gouvernemental. Sa présence était indispensable lors des réunions de la Gbara, le grand conseil de l’empire, où il jouait un rôle actif dans les débats et la formulation des orientations impériales.
Le Sandaki était souvent chargé de transmettre les décisions royales, d'en expliquer la portée et de veiller à leur mise en œuvre, en particulier dans les régions éloignées de la capitale impériale. Traditionnellement choisi parmi les familles nobles ayant une longue expérience des affaires de l’État, le Sandaki était formé à l’art de la diplomatie, à la connaissance des lois du Mandé et à la maîtrise de la parole rituelle. Il était aussi un médiateur respecté, capable d’apaiser les tensions entre clans ou provinces, et un garant de l’équité dans l’application des décisions royales.Les griots rapportent que Soundjata Keita consultait systématiquement ses conseillers, notamment le Sandaki, avant toute décision majeure, illustrant ainsi l’esprit de délibération qui caractérisait la gouvernance du Mandé. Le Mansa, bien qu’autorité suprême, agissait dans une logique de conseil partagé, fidèle à l’héritage du Kurukan Fuga. Aujourd’hui encore, la figure du Sandaki inspire le fonctionnement de certaines structures coutumières ou dynastiques modernes, telles que la Maison du Mandé, où l’on perpétue l’idée d’un pouvoir éclairé, assisté par des sages et des conseillers. À travers la mémoire du Sandaki, c’est toute une conception du leadership fondée sur la consultation, la sagesse et la continuité qui renaît et se transmet.
Le Rev Christian Dominic Boyd


Le révérend Dr. Christian Dominic Boyd, né le 22 mai 1973, est l’actuel Chancelier de la Maison Impériale du Mandé. Cette charge s’inscrit dans la tradition impériale mandingue, où le Chancelier proche du souverain, joue un rôle clé dans l’orientation morale, diplomatique et politique du royaume, à l’image des sages de cour qui conseillaient les Mansas de l’Empire du Mali. Le Dr. Boyd incarne aujourd’hui cette fonction ancestrale dans un cadre contemporain, alliant foi, érudition et action internationale.
Originaire de Joplin, dans le Missouri (États-Unis), il descend de familles anciennes d’origine écossaise, anglaise, française huguenote et néerlandaise, profondément enracinées dans l’histoire coloniale américaine. Titulaire d’un doctorat en ministère en mission et leadership du Luther Seminary, il possède également une maîtrise en théologie pratique, une licence en littérature mondiale, ainsi que des certificats supérieurs en médiation, diplomatie et études parajuridiques. Il a suivi des formations à la Harvard Kennedy School sur le leadership public et les droits humains.
Ministre ordonné de l’Église presbytérienne (États-Unis) depuis 2001, il a exercé des fonctions pastorales dans plusieurs États américains et contribué activement aux dialogues œcuméniques et aux réformes constitutionnelles de son Église. Il est reconnu pour son engagement théologique, interreligieux et communautaire.
Philanthrope engagé, le Dr. Boyd est Adontehene (chancelier général) et chef d’armes de la maison royale de Sefwi Obeng-Mim, dans la région traditionnelle de Sefwi Wiawso au Ghana, où il œuvre pour le développement local, l’accès à l’éducation et l’assistance aux populations vulnérables. Il siège au conseil d’administration de la Fondation Oheneba (Ghana) et dirige la Fondation Oheneba USA.
Membre de plusieurs sociétés savantes et culturelles sous patronage royal, telles que la Royal Asiatic Society, la Royal Society for Arts, la Royal African Society, et la Royal Celtic Society, il est également affilié à la Society of Antiquaries of Scotland. Il est armurier certifié par plusieurs institutions héraldiques, notamment l’American College of Heraldry, le Registre international des armes, et le Bureau du Chief Herald of Arms de Malte.
Publications
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Formé et toujours réformé en tant que communauté sous la croix (Celtic Hound Press, 2010)
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Contribution au Livre de culte commun (PCUSA, 2018)
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Méditations dans These Days: Daily Devotions for Living by Faith (juillet 2020)
Honneurs et distinctions
Le Dr. Boyd a été honoré par plusieurs maisons royales et dynastiques à travers le monde pour son engagement humanitaire et diplomatique, notamment :
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Maison royale de Babiito (Ouganda)
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Maison royale de Bagration-Mukhrani (Géorgie)
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Maison royale de Petrović-Njegoš (Monténégro)
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Maison royale de Keoua Nui Keali‘i (Hawaï)
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Confréries nobiliaires sous les patronages de :
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S.E. le duc de San Fernando de Quiroga, grand d’Espagne
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S.A.R. Dom Miguel de Bragance, duc de Viseu et infant du Portugal
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Il est également :
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Membre de la Worshipful Company of Fletchers
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Membre de la City de Londres
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Colonel honoraire du Commonwealth du Kentucky et aide de camp du gouverneur Andy Beshear
Ces distinctions reconnaissent son œuvre internationale au service des valeurs d'honneur, de justice et de paix.
Le Griot de la Maison du Mandé

Wa Kamissoko (1925–1976) fut l’un des plus grands griots et traditionnistes du Mandé, originaire de Krina, au Mali. Issu d’une lignée héréditaire de djeliw, il s’est imposé comme un maître du verbe, ou nwara, dans la tradition mandingue. Sa mission consistait à préserver et transmettre la mémoire historique de l’Empire du Mali, notamment à travers l’épopée de Soundjata Keita.
Dès son plus jeune âge, Wa Kamissoko fut initié à l’art de la parole et à la connaissance des récits fondateurs du Mandé. Son père, Balla Kamissoko, lui transmit une riche tradition orale centrée sur l’histoire de Soundiata Keïta et de l’Empire du Mali. Sa mémoire exceptionnelle et son éloquence le distinguèrent rapidement parmi ses pairs. Il affirmait que le titre de djéli était le plus noble que le Mandé ait conféré, car il impliquait de dire la vérité, de préserver la dignité et de transmettre l’histoire avec intégrité.
En 1959, sa rencontre avec l’ethnologue malien Youssouf Tata Cissé marqua un tournant décisif. De leur collaboration naquit une œuvre monumentale : La Grande Geste du Mali, une transcription bilingue (malinké-français) des récits oraux mandingues. Ce travail permit de sauvegarder un patrimoine immatériel inestimable et d’approfondir la connaissance de l’histoire des grands empires d’Afrique de l’Ouest. Wa Kamissoko participa également aux colloques sur la tradition orale organisés à Bamako en 1975 et 1976, où il fut interrogé sur divers sujets par un panel d’historiens et d’africanistes de toutes origines.
Wa Kamissoko décéda en 1976 à Dankan Koroni, en Guinée, laissant derrière lui un héritage culturel immense. Son nom fut donné à l’une des salles du palais des congrès de Bamako, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la préservation de la mémoire du Mandé.
Le djéli de la Maison du Mandé Djékamoussa Wa Kamissoko de Kangaba

Dans cette lignée prestigieuse s’inscrit Djékamoussa Wa Kamissoko, griot mandingue contemporain et griot attitré de la Maison du Mandé. Issu des djeliw du Mandé du clan des KEITA, terre d’origine de l’Empire du Mali, Djékamoussa perpétue une tradition orale plusieurs fois centenaire, transmise de maître à élève, de père en fils, de génération en génération. Il ne s’agit pas d’un simple héritage culturel, mais d’une fonction sacrée, intimement liée à la naissance, au développement et à la stabilité politique de l’Empire.
Depuis les temps de Soundjata Keita, les griots occupaient une place centrale dans la société mandingue. Ils étaient les dépositaires de la mémoire historique, les garants des pactes ancestraux, et les conseillers attitrés des souverains. Leur parole, codifiée et respectée, avait valeur d’autorité. Ils transmettaient non seulement les épopées, mais aussi les lois non écrites, les règles de gouvernance, les généalogies et les principes de cohésion sociale. Sans eux, le Kurukan Fuga — la charte fondatrice de l’Empire — n’aurait pu être conservé ni transmis. Djékamoussa Wa Kamissoko s’inscrit pleinement dans cet héritage. Depuis sa nomination en avril 2023 par le Mansaren du Mandé, il assume ce rôle avec engagement et rigueur. Il est bien plus qu’un conteur : il est conseiller, médiateur, éducateur et gardien des équilibres sociaux, chargé de rappeler à chacun sa place dans l’ordre coutumier du Mandé.
En tant que griot officiel de la Maison du Mandé, il intervient lors des cérémonies, des proclamations solennelles et des rencontres culturelles. Sa parole donne sens, sa mémoire relie les événements présents aux actes fondateurs, et sa voix porte la sagesse des anciens. Il incarne la fonction du "kuma kɛlɛ", la parole forte et juste, celle qui éclaire sans diviser, qui enseigne sans humilier. À travers son engagement, il contribue à préserver la richesse du patrimoine oral du Mandé et à renforcer les liens entre les générations, entre l’histoire et l’avenir. Sa mission est de rappeler, sans relâche, que la parole est le socle de la dignité, et que la mémoire vivante est le fondement de toute légitimité. Ainsi, Djékamoussa Wa Kamissoko perpétue la fonction historique des griots sous l’Empire du Mâli, en l’adaptant aux réalités contemporaines. Par lui, la voix du Mandé continue de résonner, fidèle à l’esprit des fondateurs.
Les Wakil de la Maison du Mandé

Les responsables humanitaires de la Maison du Mandé

Sous la direction du Wakil principal Maha Mohamed, les responsables humanitaires occupent une place centrale dans l’accomplissement des missions sociales et caritatives. Agissant en étroite coordination avec les autorités traditionnelles du Mandé, leur rôle est fondamental pour répondre aux besoins des populations et perpétuer l’esprit de solidarité hérité de l’Empire du Mâli. Guidés par les principes de justice, de bienveillance et de responsabilité portés par Soundjata Keita, ces responsables — sous la supervision du Wakil, membre du Conseil Impérial Privé (Kura Faden) — traduisent la vision humanitaire de la Maison en actions concrètes sur le terrain. Ils travaillent main dans la main avec les chefferies coutumières, les dyatiguiw, les notabilités locales et les anciens, garantissant une action alignée avec les réalités du territoire et le respect des traditions mandékas.
Des Actions Solidaires Concrètes au Cœur du Mandé
Grâce à cet ancrage local fort, de nombreuses initiatives humanitaires ont pu être menées avec efficacité et humilité, parmi lesquelles :
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La distribution de vivres et de denrées de première nécessité à des centaines de familles vulnérables dans plusieurs villages du Mandé.
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La construction et la réhabilitation de puits en lien avec les chefs de villages pour améliorer durablement l’accès à l’eau potable.
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L’aide directe aux veuves et orphelins, notamment par le biais de dotations financières et de produits de première urgence.
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L’organisation de campagnes de santé gratuites, avec des partenaires médicaux, pour les populations rurales.
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Le soutien à la scolarisation des enfants issus de familles démunies par la distribution de kits scolaires.
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L’appui à des projets agricoles communautaires, en cohérence avec les dynamiques locales impulsées par les chefs coutumiers.
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La promotion de l’autonomisation des femmes, par des aides à l’entrepreneuriat artisanal ou agricole.
Une Mission Fidèle à l’Héritage du Mâli
Ces interventions, toutes réalisées en étroite concertation avec les chefs traditionnels du Mandé, ne sont pas de simples actions humanitaires : elles incarnent la continuité d’un héritage impérial vivant, au service du peuple. La Maison du Mandé, fidèle à la légitimité que lui ont reconnue les autorités traditionnelles signataires de l’Acte de Proclamation de 2023, agit comme un pont entre l’histoire et les défis actuels des populations.Les responsables humanitaires sont ainsi les maillons essentiels d’un engagement collectif, porteurs d’une éthique de service, de respect des anciens et d’attachement profond à la terre du Mandé. Ils traduisent dans les faits la mémoire vivante de l’Empire du Mâli, au service de la justice sociale et de la cohésion communautaire.
Le Président du bureau des récompenses

Le Professeur Carmelo Currò Troiano
Le professeur Carmelo Currò Troiano est né à Salerne, au sein d’une famille ancienne et distinguée, d’ascendance sicilienne et ébolitaine. Les Currò, originaires du Comté de Modica, furent au service des souverains angevins dès le XIIIᵉ siècle, tandis que les Troiano poursuivirent un service loyal tant auprès des souverains angevins que des rois aragonais. Il est titulaire de diplômes supérieurs en sciences politiques, en droit international et en littérature moderne.
Il débuta sa carrière de chercheur dans le cadre d’un programme scientifique piloté par le Formez et l’Université de Salerne, consacré à l’étude historique des séismes survenus en Campanie et en Basilicate, de l’époque impériale à l’année 1980. Parallèlement à ses travaux de recherche, il mena une carrière journalistique substantielle, collaborant avec la Radiotelevisione Italiana (RAI) ainsi qu’avec plusieurs organes de presse d’importance nationale, notamment Focus, Il Tempo, Il Giornale di Napoli et Cronache del Mezzogiorno. Il exerça également en qualité de journaliste et de commentateur pour diverses chaînes de télévision et de radio privées, et poursuit aujourd’hui cette activité auprès de Televisione Sei TV.
Il est l’auteur de nombreux articles scientifiques publiés dans des revues académiques reconnues, telles que Sociologia, Rassegna storia salernitana, Rassegna di Storia sociale e religiosa et Campania sacra. Son œuvre comprend également plusieurs volumes portant sur l’histoire, la généalogie et la littérature.
Membre éminent de la communauté historienne, il est le principal contributeur de la plateforme Nobiltà e Diritti, sur laquelle il publie des études critiques et des analyses approfondies relatives à la noblesse, aux institutions sociales et au droit nobiliaire.
Engagé dans la diffusion du savoir historique auprès d’un large public, il participe activement à des conférences, séminaires et rencontres culturelles organisées sur l’ensemble du territoire national.
En reconnaissance de ses mérites éminents dans les domaines de l’histoire, de la culture et de la communication, il a été décoré de distinctions honorifiques par plusieurs ordres de chevalerie, tant italiens qu’étrangers.
Le Secrétariat de la Maison du Mandé
Sous l’autorité du Simbo, Chef de la Maison Impériale du Mandé, et conformément aux dispositions organisationnelles arrêtées par le Conseil du Mandé Kafu, le Bureau du Secrétariat de la Maison du Mandé constitue l’un des organes exécutifs permanents chargés de l’administration centrale et de la coordination protocolaire des activités de la Maison.
Le Bureau du Secrétariat est placé sous la direction du Secrétaire, dont la charge est de veiller à la rigueur administrative, à l’intégrité des documents officiels, et à la continuité des fonctions internes. Son rôle est d’assurer, avec fidélité et loyauté, la mise en œuvre des orientations définies par le Simbo et ses Conseils.
Attributions et compétences
Le Bureau du Secrétariat exerce, notamment, les attributions suivantes :
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Rédaction et conservation des actes officiels : lettres patentes, décisions, procès-verbaux, proclamations, et correspondances relevant des activités institutionnelles, diplomatiques, culturelles ou honorifiques de la Maison du Mandé ;
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Gestion des relations internes et externes : transmission des ordres du jour, convocations, lettres officielles, ainsi que liaison avec les organes constitutifs, les délégations régionales et les partenaires institutionnels ;
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Organisation des événements protocolaires : cérémonies de distinction, hommages officiels, audiences solennelles, manifestations culturelles et humanitaires organisées sous l’égide de la Maison du Mandé ;
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Archivage et diffusion : tenue rigoureuse des archives, supervision des bulletins, communiqués et publications internes, en lien avec le Djeliya de la Maison du Mandé.
L'adresse officielle pour contacter le bureau du secrétariat de la Maison du Mandé : secretariatdumande@outlook.com
Monsieur Thomas Alaimo

Monsieur Thomas Alaimo est un professionnel du secteur des réseaux et de la communication, avec une expertise reconnue dans le développement et l'optimisation des infrastructures télécom. Né le 29 septembre 1992 à Soissons, il a débuté sa carrière en août 2013, contribuant activement à l’évolution du secteur des télécommunications. Après plusieurs années d’expérience en métropole, il est affecté en Guyane française en juillet 2023, où il participe au développement des réseaux de télécommunications dans des conditions environnementales et géographiques exigeantes.
En parallèle de son parcours professionnel, Thomas Mickaël Alaimo est profondément impliqué dans les activités de la Maison du Mandé. Son engagement à soutenir les actions humanitaires et culturelles de l'organisation, notamment en République du Mali, fait de lui un collaborateur précieux pour la préservation des valeurs fondamentales de l'Empire du Mali.
En février 2025, il est nommé Karamoko de la Maison du Mandé, un rôle dans lequel il coordonne les initiatives administratives et culturelles, visant à renforcer l’impact de la Maison et à assurer la continuité de ses missions à l’échelle internationale. Son sens de l’engagement, sa rigueur professionnelle et son dévouement envers la Maison du Mandé font de lui une figure clé au sein de l’organisation.


